Après le oui à l’initiative sur les soins infirmiers, des moyens financiers sont nécessaires, et vite

Le peuple suisse ayant approuvé l’initiative sur les soins infirmiers, H+ demande au monde politique de libérer rapidement les moyens qui permettront de mettre en œuvre ce texte. Les institutions de santé doivent disposer de davantage d’argent pour la formation et pour une amélioration des conditions de travail. H+ s’était engagée en faveur du contre-projet indirect pour que l’offensive en faveur de la formation et le renforcement des soins démarrent immédiatement.

Le 28 novembre 2021, les citoyens suisses ont accepté l’initiative «Pour des soins infirmiers forts» et veulent donc clairement que l’on agisse en faveur des soignants. Avec ses partenaires senesuisse et l’association Spitex privée Suisse ASPS, au sein de l’alliance des fournisseurs de prestations, H+ peut être satisfaite du résultat de 61% de voix favorables à l’initiative, sachant qu’au début de la campagne les sondages prédisaient 80% de oui.

Les trois organisations s’étaient engagées en faveur du contre-projet indirect avec cette demande: «Agir maintenant pour les soignants: NON à l’initiative». Disposant de ressources financières et en personnel très limitées, nous sommes parvenus à convaincre une partie des votants que le contre-projet indirect était la voie la meilleure et la plus rapide.

La mise en œuvre nécessite des moyens financiers accrus
La revendication portant sur un accroissement du personnel et une amélioration des conditions de travail nécessite davantage de moyens financiers. Le financement du système de santé est complexe et doit être revu à plusieurs niveaux: des tarifs couvrant les coûts dans les domaines ambulatoire et stationnaire, des conditions-cadres adaptées et la garantie de la liberté entrepreneuriale pour les hôpitaux et les cliniques, les institutions de soins de longue durée et les organisations de soins à domicile. H+ attend désormais du monde politique et des répondants des coûts qu’ils mettent à disposition et inscrivent dans la loi les ressources financières nécessaires. C’est à cette condition seulement que les institutions de santé pourront former et engager plus de personnel infirmier et améliorer ainsi les conditions de travail.

Les employeurs s’engagent dans le processus parlementaire
La balle est maintenant dans le camp du Conseil fédéral qui doit concrétiser l’initiative. Le gouvernement doit élaborer un message afin d’engager le processus parlementaire. Avec l’acceptation de l’initiative, celui-ci repart donc de zéro. Il a fallu plus de deux ans pour mettre sous toit le contre-projet indirect. On peut supposer que les débats aux Chambres s’étendront sur plusieurs années.

H+ attend du Conseil fédéral qu’il reprenne dans son message les bonnes solutions dégagées pour le contre-projet indirect. En outre, les trois associations d’employeurs entendent accompagner le processus parlementaire et s’impliquer avec des solutions applicables en faveur d’un renforcement rapide des soins infirmiers. Enfin, elles souhaitent que le partenariat social sorte renforcé de ce processus plutôt qu’enterré.

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Anne-Geneviève  Bütikofer

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