Le SSC précise la procédure pour le transfert et l’admission de patients en soins intensifs

La forte hausse des nouvelles infections par le COVID-19 entraîne une augmentation des hospitalisations et des admissions en soins intensifs. En raison de plusieurs facteurs, la charge de ces unités peut varier d’une région à l’autre. C’est pourquoi le Service sanitaire coordonné (SSC), la Conférence suisse des directrices et directeurs de la santé (CDS), H+ Les Hôpitaux de Suisse et la Société suisse de médecine intensive (SSMI) ont précisé le 14 décembre le mandat et la mise en œuvre subsidiaire de la Coordination nationale des unités de soins intensifs.

Depuis juin 2020, la cellule de coordination nationale, opérée par la Garde aérienne suisse de sauvetage (Rega), est à la disposition des unités de soins intensifs 24h sur 24 pour la médiation. Elle sert d’intermédiaire pour les transferts de patients dans une autre région à la demande d’une unité de soins intensifs. En situation normale également, les unités de soins intensifs effectuent des transferts de patients au sein d’un canton ou d’une région si la charge est trop forte.

Coordination des transferts à deux niveaux
Avec la pandémie de COVID-19, les unités de soins intensifs sont, depuis de nombreux mois, beaucoup plus sollicités qu’en temps normal. Et la pénurie de personnel qualifié fait que les hôpitaux et les unités de soins intensifs ne peuvent quasiment plus mettre rapidement à disposition des capacités supplémentaires. L’augmentation des nombres de cas et les taux de vaccination variables selon les régions, ainsi que la charge permanente du personnel augmentent constamment la pression sur les hôpitaux et les unités de soins intensifs. C’est pourquoi le Service sanitaire coordonné (SSC), la Conférence suisse des directrices et directeurs de la santé (CDS), H+ Les Hôpitaux de Suisse et la Société suisse de médecine intensive (SSMI) ont précisé le 14 décembre le mandat et la mise en œuvre subsidiaire de la Coordination nationale des unités de soins intensifs.

Les précisions prévoient une coordination des unités de soins intensifs à deux niveaux:

  1. Au sein d’un canton ou à l’échelle régionale, chaque unité de soins intensifs est affiliée à un réseau d’hôpitaux existant ou créé par les autorités cantonales pour les transferts de patients et la gestion des capacités. Il s'agit de réseaux dirigés en règle générale, par la direction de la médecine intensive d'un hôpital universitaire ou d'un centre hospitalier. Au sein des réseaux hospitaliers, les unités de soins intensifs veillent à des transferts de patients et à une répartition des capacités précoces, en premier lieu entre les lits de soins intensifs certifiés en exploitation et, en second lieu, entre toutes les places de traitement possibles. Il s'agit d'équilibrer la charge de travail au sein du réseau, tant pour les patients COVID-19 que pour les patients non COVID-19, de prévenir une surcharge due à des cas de traitements intensifs non planifiés et de transférer à temps les patients transportables.
  2. En cas de taux d'occupation de 85% ou plus des places de soins intensifs certifiées en exploitation et de proportion d’au moins 50% de patients COVID-19 au sein d’un réseau hospitalier, des transferts sont organisés vers des réseaux ayant un taux d'occupation moins élevé et une proportion de patients   COVID-19 plus faible. Dans ce cas, les réseaux conviennent des transferts avec le centre national de coordination.

Prévenir les surcharges locales et régionales
La coordination à deux niveaux vise à prévenir les surcharges locales ou régionales, à maintenir une capacité d’accueil homogène dans tout le pays, à renforcer la résilience des unités de soins intensifs et à permettre au personnel de tenir le coup.

Les nouvelles précisions consolident la compréhension commune de tous les participants quant à l’importance politique de l’accord. Il s’agit de faire en sorte que les hôpitaux et les cantons se soutiennent encore plus étroitement pour le transfert de patients et qu’ils reportent d’autres interventions et traitements non urgents pour ménager la disponibilité de places en soins intensifs.